Menaces d’extrême-droite contre la CGT du bassin de Thau

Jules Panetier Publié le 30 mars 2023 à 18:41
'la CGT prend activement part au mouvement contre la réforme des retraites à Sète et aux alentours''. Crédit:Union Locale CGT Sète et Bassin de Thau

Des menaces téléphoniques pro-RN ont été proférées à l’encontre de l’Union Locale Bassin de Thau ce mercredi 29 mars. La structure syndicale dénonce ”une extrême-droite qui révèle son vrai visage, celui d’un ennemi des travailleuses et travailleurs.”

Lors d’une réunion tenue ce mercredi 29 mars dans les locaux de l’UL CGT Bassin de Thau, des coups de fil menaçants ont été passés aux syndicalistes. ”On vous soutient dans votre mouvement contre la réforme des retraites, mais ceci ne serait pas arrivé si vous aviez appelé à voter pour la bonne personne au second tour”, déclare dans un premier temps l’auteur du coup de téléphone, encore inconnu des syndicalistes à ce stade.  Avant que le ton ne monte, rapidement, vers des menaces beaucoup plus directes. ”On va venir tout casser par chez vous”, poursuit l’homme.

Peu précautionneux, celui-ci n’avait pas pris soin de masquer son numéro avant l’appel, et a pu donc être identifié par les syndicalistes présents dans les locaux grâce à un simple annuaire. Il s’agit d’un patron d’une boîte de BTP.

Arnaud Jean, secrétaire de l’Union Locale CGT Bassin de Thau, contacté par Le Poing, a tenu à réagir à ce petit incident : ”A l’Union Locale, on est prêts à recevoir la visite de n’importe quel facho, sans inquiétudes. Ces gens là ne partagent pas nos valeurs. Les connaissant, on sait très bien qu’ils ne viendront pas, ça va finir par des tags ou des dégradations sur nos locaux. Ça peut paraître anodin ce genre d’incident, mais ça ne l’est pas. L’extrême-droite s’était jusqu’ici faite très discrète autour du bassin de Thau depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, très gênée et paralysée dans son hypocrisie. Cet appel est un révélateur de la vraie nature de l’extrême-droite, quoi qu’elle en dise : des ennemis des travailleuses et des travailleurs. Quand ceux-ci se lèvent dans un puissant mouvement social pour défendre leurs droits, elle ne le supporte pas.”

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