Montpellier : “Eat the rich” au Barricade, entre cantine populaire et débats politiques
Ce samedi 25 novembre à partir de 18 h 30 au Barricade (5 rue Bonnie) se tiendra le premier rendez-vous de “Eat the Rich”, un évènement qui allie repas partagé et discussions politiques, avec comme thème cette fois-ci “Gaza-Israël, jusqu’où ira la barbarie ?”
En cette période de forte inflation, il devient de plus en plus difficile pour un grand nombre d’entre nous de répondre à nos besoins et notamment à celui de se nourrir. L’équipe Eat the Rich souhaite apporter sa petite pierre à l’édifice en proposant une cantine populaire au Barricade (5 rue Bonnie, Montpellier).
L’idée est de pouvoir se nourrir sainement, à prix libre et de partager un moment de convivialité.
Pour eux, cette initiative de solidarité est le contraire de la charité :
- Chaque personne peut mettre son temps à disposition pour participer à la cuisine
- Tout le monde mange ensemble (que l’on ait fait la cuisine ou non)
- Les coûts sont collectivement financés (chacun selon ses moyens)
L’équipe souhaite également faire de cette occasion, une possibilité de s’enrichir mutuellement en organisant des évènements politiques (discussions, projections, etc…)
“Nous considérons que s’émanciper du système capitaliste et de ses valeurs nécessite de nous instruire collectivement afin de mieux lutter contre ceux qui nous exploitent et ce qui nous oppresse.
C’est ainsi qu’est né Eat the rich, un collectif de personnes qui font la bouffe et organisent des moments d’émancipation collective (tous les mois).”
Une discussion sur la situation à Gaza
“Depuis les attaques du Hamas sur des civils en Israël le 7 octobre, les discours politiques et médiatiques se sont radicalisés. D’un côté, la droite et l’extrême droite apportent leur soutien inconditionnel à l’état d’Israël en justifiant le massacre de milliers de civils (près de la moitié d’enfants), le déplacement forcé de plus d’un million de personnes et le blocus mis en place sur la nourriture, l’électricité et l’eau potable.
De l’autre, une partie de la gauche et de l’extrême gauche présentent le Hamas comme un mouvement de résistance légitime occultant qu’avant de massacrer des civils israéliens, il assassinait ses opposants politiques, interdisait toute liberté d’expression et réprimait les mouvements sociaux sur son propre territoire.
À revers de ce que nous entendons depuis des semaines dans les médias, nous vous proposons d’envisager le conflit avec un autre regard. En tant que révolutionnaires, nous considérons que le monde ne se divise pas en camps (sur des bases nationales, ethniques ou religieuses) mais en classes avec des exploités et des profiteurs.
La population gazaouie et cisjordanienne souffre du colonialisme de l’état israélien et de cette guerre qu’une immense majorité n’a pas choisi. De l’autre côté de la frontière, de nombreux israéliens refusent également de tomber dans le piège de l’unité nationale.
Cette discussion sera aussi l’occasion de nous interroger sur le développement du militarisme et de l’impérialisme dans le monde mais surtout en France. Car si nous souhaitons réfléchir aux manières d’enrayer les logiques qui produisent les guerres, c’est d’abord ici et maintenant.”
Rendez-vous est donné samedi 25 novembre à partir de 18 h 30 au Barricade (5 rue Bonnie).
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