Extinction Rébellion et les gilets jaunes s’invitent à la cérémonie des vœux de Montpellier

Le Poing Publié le 29 janvier 2020 à 17:08

Ce mardi soir, une bonne cinquantaine de gilets jaunes et de membres du groupe écologiste Extinction Rébellion se sont rassemblés devant la mairie de Montpellier, à l’occasion de la cérémonie des vœux de l’année 2020 de la municipalité. Le discours, prononcé par l’adjoint au maire Max Lévita en raison des problèmes de santé de Saurel, a été perturbé par de petits groupes de manifestants. Récit d’une joyeuse incursion dans ce monde de petits fours et de ricanements arrogants.

« Même si Saurel ne veut pas nous on est là ! »

Dès 17h30 les premiers manifestants tentent de pénétrer à l’intérieur du hall de la mairie. Après passage sous un portique de détection des métaux et fouille sous les vestes, quelques un d’entre eux se verront confisquer leur gilet jaune par des vigiles non-habilités, avant d’être escortés vers la sortie. L’ambiance est au dialogue ! C’est que beaucoup d’habitués des manifestations du samedi se rappelleront des louanges de Saurel envers la “subtilité” des policiers mobilisés sur l’acte 30 du 8 juin dernier. Quelques groupes de manifestants parviendront quand-même à rentrer à l’intérieur du bâtiment, pendant que leurs camarades poussent la chansonnette à l’extérieur.

Dès le lancement du discours, la première interruption vient d’un groupe d’Extinction Rébellion. Il y en aura quatre autres, réparties pendant la cérémonie, chacune des personnes impliquées étant très vite sortie de la salle par les vigiles.

Pendant ce temps, en extérieur, les manifestants jouent avec les nerfs des agents de sécurité, en s’avançant vers les différentes entrées pour les bloquer successivement. Le petit jeu prendra fin vers 19h30, avant une dispersion dans le calme et sans problème à signaler.

Un manque d’investissement écologique de la mairie

« Le maire avait déclaré il y a 6 mois, l’état d’urgence climatique. Il s’était engagé sur 3 points : la création d’une assemblée composée d’experts, d’associations et de citoyens tirés au sort pour orienter le travail des élus, des ateliers éco-citoyens dans les écoles et un fonds d’urgence climatique. Aujourd’hui rien n’a été fait », rappelle un militant d’Extinction Rébellion.

Déjà en septembre 2018, les organisateurs de la journée d’action Rise for Climate, ancêtre des marches pour le climat, avaient sans résultat fait tourner une pétition demandant à Phillippe Saurel « de se désengager des investissements dans les énergies fossiles et demander aux institutions publiques de promouvoir davantage les énergies renouvelables en soutenant les alternatives existantes. »

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