Montpellier : nouvelle journée de mobilisation contre la loi “sécurité globale” ce 5 décembre

Le Poing Publié le 2 décembre 2020 à 16:38 (mis à jour le 3 décembre 2020 à 00:03)
Photo de Samuel Clauzier

Des manifestations sont prévues un peu partout en France ce 5 décembre pour le retrait de la loi « sécurité globale ». À Montpellier, le collectif « Danger Loi Sécurité Globale » appelle à un rassemblement. En parallèle, d’autres appellent à une manifestation.

Article mis à jour suite à de nouvelles informations.

L’exécutif s’apprêterait à réécrire l’article 24 de la loi « sécurité globale », restreignant la diffusion d’images de policiers, mais les autres articles n’en restent pas moins liberticides : généralisation des moyens de surveillance (analyse en temps réel des caméras-piétons, élargissement de l’accès aux images de vidéosurveillance, déploiement de drones), accroissement des pouvoirs des polices municipales (attribution de pouvoirs de police judiciaire), suppression des réductions de peine pour les détenus condamnés pour violences sur policiers et gendarmes (une mesure jusqu’alors réservée aux terroristes), possibilité pour les forces de l’ordre de porter leurs armes en dehors de leur service dans les établissements recevant du public (sans possibilité de s’y opposer), prérogatives élargies pour la sécurité privée (opération de palpation), entre autres joyeusetés.

Raison pour laquelle le collectif « Danger Loi Sécurité Globale », rassemblant une soixantaine d’entités, appelle au retrait de l’ensemble du texte de loi. C’est sur les moyens d’y parvenir que des divergences émergent. Une réunion houleuse s’est tenue ce 1er décembre.

Il en ressort l’appel à un rassemblement ce samedi 5 décembre, à 14 heures sur l’Esplanade-Comédie, avec des ateliers créatifs, à la manière d’une ZAT (zone autonome temporaire), pour conscientiser la population et faire pression sur les élus. Ce rassemblement statique n’est pas perçu comme à la hauteur des enjeux par tout le monde, notamment une partie de ceux qui ont grossi les rangs du cortège sauvage après la manifestation du 28 novembre, qui a rassemblé 6000 personnes. Pour ces raisons, ils appellent à manifester après le rassemblement.

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