Retraites : sur Montpellier l’intersyndicale déserte la marche aux flambeaux, pour un résultat en demi-teinte

Le Poing Publié le 26 janvier 2023 à 20:24 (mis à jour le 26 janvier 2023 à 20:40)
Image d'illustration Crédit photo : Mathieu Le Coz

Alors que des marches aux flambeaux unitaires sont organisées par l’ensemble des syndicats contre la réforme des retraites ces jours-ci, dans tout l’Hérault et dans tout le pays, celle de Montpellier s’est vue snobée par l’intersyndicale locale. Résultat : une cinquantaine de personnes se sont retrouvées ce jeudi 26 janvier au soir devant la préfecture, à l’appel de la seule FSU…

Bédarieux et Béziers ce soir du jeudi 26 janvier, Ganges le vendredi 27 (18h devant la mairie) : dans tout le département de l’Hérault, et même dans tout le pays, des marches aux flambeaux unitaires sont organisés par les intersyndicales locales contre la réforme des retraites. Partout. Sauf à Montpellier.

Dans le Clapas, l’intersyndicale locale a, pour des raisons encore mystérieuses, décidé de snober cet appel à manifestation calé entre deux grosses journées interprofessionnelles. Pourtant la première édition, quelques jours avant le 19 n’avait pas a rougir de son petit succès, avec pas moins de cinq cent participants un soir de semaine, sans grève…

Mais cette fois-ci l’intersyndicale montpelliéraine aura préféré laisser la FSU, petit syndicat de lutte principalement implanté dans l’Education Nationale et l’enseignement supérieur, s’occuper seule de la marche aux flambeaux du jour, avec ses maigres moyens de communication. Résultat : une cinquantaine de personnes seulement, pour ce qui risque d’être la marche aux flambeaux la moins suivie du département. Et pas un seul drapeau syndical en dehors de ceux de la FSU. Laquelle en aura bon gré mal gré profité pour étaler sa liste de revendications moins consensuelles : entre autres, titularisation de tous les précaires de l’Education Nationale, augmentation du SMIC d’au moins cent euros dans l’immédiat (et donc des cotisations qui vont avec, pour un système de retraites par répartition financièrement équilibré ; voilà toute la différence avec les primes Macron). Faible participation heureusement rattrapée par la présence de quelques étudiants de Paul Valéry, réunis en assemblée plus tôt dans la journée, et de quelques gilets jaunes du rond-point de Près d’Arènes.

On ne lit pas l’avenir, mais il y a de fortes chances que le rassemblement prévu à Ganges, petite bourgade du piémont cévenol d’à peine 4000 habitants, soit plus massif… Voilà qui est de bonne augure pour les aspects les plus locaux du mouvement social qui débute…

Le mouvement social en France a ces dernières années montré sa capacité à lancer et assurer de fortes mobilisations autonomes. Ne laissons pas nos luttes aux mains de décisions parfois incompréhensibles prises loin de nous. Dans la foulée de la nouvelle grande manifestation interprofessionnelle du 31 janvier (11h place Zeus à Montpellier, avec des rendez-vous à 9h30 devant l’Atrium de l’université Paul Valéry pour un cortège universitaire et à 10h30 place du Nombre d’Or pour un cortège festif et déterminé de ceux qui ne trouvent pas leur ailleurs en manif ), l’assemblée « Montpellier contre la vie chère » appelle à une assemblée générale de lutte, au kiosque de l’Eplanade Charles de Gaulle, ouverte à tout le monde.

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