Montpellier : l’association MEET dans le rouge après le flop de son salon bien-être

Elian Barascud Publié le 14 septembre 2023 à 14:30 (mis à jour le 1 décembre 2023 à 11:32)
Hélène Labruyère, organisatrice du salon "Demain c'est aujourd'hui" (extrait d'une vidéo Youtube publiée par l'Association M.E.E.T)

Le salon, qui avait lieu du 19 au 21 mai au château de Flaugergues et qui accueillait notamment des membres de la secte d’extrême-droite Les Brigandes, n’a pas eu le succès escompté. Ce qui a conduit l’organisatrice, Hélène Labruyère, à lancer une cagnotte pour payer ses prestataires

Demain c’est aujourd’hui, ou… demain c’est loin ? Le salon du bien-être Demain c’est aujourd’hui, organisé par l’association MEET (Mouvement Energétique pour l’Evolution Terrestre), attendait 4 000 à 6 000 personnes, mais seulement un peu plus de 1 500 visiteurs sont venus au château de Flaugergues du 19 au 21 mai dernier. Visiblement, demain attendra.

Souvenez vous : en avril dernier, Le Poing alertait sur la tenue à Montpellier d’un salon du bien-être regroupant le gratin de la fachosphère complotiste : par exemple Pierre Barnérias, le réalisateur du documentaire complotiste Hold-up, Antoine Duvivier, le « secrétaire et documentariste » du groupe de la secte d’extrême-droite Les Brigandes, venu présenter une conférence sur « les mensonges de l’Histoire : civilisations disparues VS théorie de l’évolution », ainsi que Ruedi Füllemann, l’ancien producteur des Brigandes et médecin axé sur la spiritualité new-age. L’événement était d’ailleurs dans le viseur d’associations de défense de familles et victimes de secte pour, entre autres, sa promotion des médecines alternatives sans fondement scientifique.

La faute aux médias ?


Dans une vidéo publiée sur Youtube, Hélène Labruyère, organisatrice du salon et par ailleurs petite-nièce de Joël Labruyère, fondateur de la communauté des Brigandes, attribue ce flop justement à la « tempête médiatique », qu’aurait subi son évènement citant Midi Libre, La Gazette, mais pas Le Poing, qui avait pourtant enquêté un mois avant les autres. En effet, selon elle, les médias auraient fait passer son salon pour « un mouvement d’extrême-droite, facho, complotiste ».

Elle se plaint également de « pressions » subies par elle et ses partenaires, conduisant certains à se retirer, ou la mairie à enlever sa campagne d’affichage promotionnelle du salon. Une situation rendant l’événement déficitaire, si bien que l’organisatrice a lancé une cagnotte Helloasso d’un montant de 66 208 euros pour « honorer le solde des prestataires et aussi pouvoir réaliser d’autres événements dans le futur. » Cagnotte que nous ne relayerons pas, conseillant plutôt nos lecteurs et lectrices souhaitant faire une bonne action de s’abonner au Poing !

E. B.

Nos articles sont gratuits car nous pensons que la presse indépendante doit être accessible à toutes et tous. Pourtant, produire une information engagée et de qualité nécessite du temps et de l’argent, surtout quand on refuse d’être aux ordres de Bolloré et de ses amis… Pourvu que ça dure ! Ça tombe bien, ça ne tient qu’à vous :


ARTICLE SUIVANT :

François-Xavier Lauch, ancien directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, devient préfet de l'Hérault