Montpellier : un collectif se mobilise pour que justice soit rendue en fac de droit

Le Poing Publié le 19 novembre 2022 à 12:20 (mis à jour le 19 novembre 2022 à 12:29)

Ils appellent à se rassembler devant la cour d’appel de Montpellier le 9 décembre à 8 h 30, date du procès en appel des inculpés du commando cagoulé du 22 mars 2018, pour s’opposer à la réintégration de l’un des auteurs de l’attaque à la faculté de droit

La semaine dernière, ils étaient environ 25 à tracter au congrès du Syndicat des Avocats de France, qui se tenait à la faculté de droit de Montpellier, pour alerter sur le possible retour de Jean-Luc Coronel de Boissezon en son sein et pour inviter les avocat.e.s du SAF à prendre position contre ce retour.

Le professeur d’histoire de droit, impliqué dans le commando cagoulé qui a violenté des étudiants mobilisés le 22 mars 2018, s’affiche par ailleurs avec le gratin de l’extrême-droite identitaire à quelques jours de son procès en appel, qui aura lieu le 9 décembre.

Angles morts

Outre la mobilisation conte le retour de Coronel, le collectif “22 mars : justice en fac de droit” milite également pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

Après le procès en première instance, les médias indépendants de Montpellier avaient réalisé une émission, dans laquelle les invités – Jean-Jacques Gandini de la Ligue des droits de l’Homme notamment-, expliquaient que toutes les personnes impliquées dans le commando n’étaient pas forcément présentes à la barre.

En effet, la procédure a laissé quelques angles morts dans cette affaire, comme nous l’écrivions en mai 2021 :
“Plusieurs restent dans l’ombre. Certains, identifiés comme ayant participé d’assez près aux événements, seront absents de l’audience. C’est le cas de Jordi Vives Carceler de la Ligue du Midi, pourtant soupçonné d’être à l’origine du top départ de l’agression. Il n’est pas poursuivi. Ni pour complicité ni pour tout autre chef d’inculpation. Pas plus qu’Emilio Tadeschi, le responsable de la sécurité de la fac, qui a accueilli avec Philippe Pétel le commando. Enfin, malgré une demande de l’instruction, le préfet de l’époque n’a pas livré à la juge en charge du dossier, le compte rendu des renseignements territoriaux, laissant cette partie aussi dans l’ombre.”

Le fond de l’air est brun

Plus généralement, le collectif alerte sur la hausse des agressions commises par des militants d’extrême-droite ces derniers mois, à Montpellier comme ailleurs, dont l’attaque du 22 mars 2018 est l’exemple le plus flagrant, et médiatique.

En effet, depuis quelques temps, les violences d’extrême droite se multiplient à Montpellier : attaques contre le local associatif le Barricade, militants agressés dans la rue, table associative LGBT retournée à la fac de droit…

Le collectif appelle donc à se rassembler le jour du procès en appel, le 9 décembre à 8 h 30 devant la cour d’appel de Montpellier.
Le lien Facebook de l’événement est disponible ici.

Le collectif est également présent sur Facebook, Twitter et Instagram.

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